Week end marcheurs au Croisic ( du 1 au 4 Septembre )

Week-end au Croisic du 1er au 4 septembre 2016 - PHOTOS ICI

C’est au Domaine de Port aux Rocs que 56 d’entre nous se sont installés pour un week-end de randonnées.
Arrivés en voitures particulières nous nous sommes bien sûr retrouvés ce jeudi soir autour d’une première « cérémonie » afin de faire plus ample connaissance…

Situé à la Pointe de la Presqu’île ce domaine s’étend sur 7ha face à la mer et chacun de nous a pu apprécier le confort des chambres et la restauration.

François, notre sympathique guide, nous a accueilli et dès le vendredi nous a fait visité le village du Croisic en longeant l’Océan Atlantique alternant plages, falaises, criques, passant par le port et le centre avec ses nombreuses boutiques. Intarissable sur l’histoire il nous parle de tous ces navires marchands du nord de l’Europe qui au XVIème, alors que la cité est en pleine prospérité, viennent y vendre du bois, du fer, du charbon etc… tandis que les bateaux en partance confirment la large renommée du sel jusqu’en Espagne et en Irlande.

L’église Notre Dame de la Pitié est terminée en 1528 et ce n’est qu’en 1763 que la cité devient paroisse alors qu’elle était auparavant rattachée au bourg de Batz sur Mer.

Nous faisons plusieurs haltes devant sites et points de vues, François nous parle de nombreux assauts et sièges qu’a subit la ville, notamment la célèbre bataille des Cardinaux qui s’est déroulée au large et qui a vu la défaite française sous les ordres du Maréchal de Conflans.

Après un repas de midi pris au restaurant du centre de vacances nous prenons la route pour la Presqu’île de Guérande où s’étendent 1700 ha de marais dont plus de 300 marais salants creusés par l’homme au 9 et 10 ème siècle (notamment par les moines de Landévennec).

300 paludiers y travaillent dont 200 en coopérative et 100 indépendants.

Nous visitons la Saline de Mr Rio ; le travail est manuel et le sel est bio car il ne subit aucun traitement ; l’eau vient de la mer par les étiers. Les grandes marées emmènent l’eau 2 fois par mois jusqu’aux vasières et passent de la vasière à la saline.

On y trouve 10 bassins fermés et c’est dans ces œillets de 70 m2 que l’on fera la récolte du sel. Un litre d’eau = 270g de sel (mulon de sel = gros sel- housse à fleur=fleur de sel). 40 à 50 œillets en propriété ou en location sont nécessaires pour vivre. La formation de paludier est assurée à la Turballe sur un an.

Nous empruntons une route très sinueuse en longeant les marais salants en direction de Guérande, seule ville à avoir pu conserver ses 1300m de remparts où l’on compte 6 tours. La porte principale ornée de la couronne royale s’appelle la porte St Michel et est orientée vers Nantes. François nous rappelle le passage à Guérande d’Anne de Bretagne qui a anobli les marais salants. Nous visitons la collégiale St Aubin de style gothique qui date du 15ème et a la particularité de posséder une chaire extérieure.

De nombreux anniversaires ont été fêtés durant notre séjour (Josiane, Marie Jo et Roger, Joseline, Cécile et José, Martine, Jacqueline) et… j’ai bien peur d’en oublier tant ces évènements ont été bien célébrés !!! Les amateurs de danse se sont éclatés après le repas de ce vendredi soir.

Le samedi matin nous partons découvrir les multiples facettes du Parc de la Brière : ces maisons aux toits de chaumes toutes si bien fleuries, la découverte de dolmens, le moulin à fée, les marais avec ce Pont du Gras entouré de roseaux…

Après le pique nique pris dans un parc nous embarquons à bord de deux chalands guidés par un batelier qui nous explique que le marais de Brière est un ensemble de 21 communes sur un territoire de 55000 ha. Nous naviguons sur le 2ème plus grand canal long de 10 kms. 120 kms de voies sont navigables.

Le marais est utilisé pour la reproduction des oiseaux, des poissons et pour la chasse. Les roseaux sont récoltés à la main mais la main d’œuvre étant devenue trop chère, on importe aujourd’hui le roseau vert qui vient de Camargue, de chine, de Pologne, de Hollande et de Roumanie.

Le ragondin a été introduit en France au 19ème pour constituer des élevages destinés au commerce de la fourrure. C’est aujourd’hui une espèce invasive qui consomme chaque jour 30 à 40 % de son poids en végétaux et se multiplie rapidement à raison de 3 portées de 10 petits par an.

Libérés à 15h, certains d’entre nous choisissent de visiter l’église gothique de Batz sur Mer qui date du 15ème et a fait l’objet d’une belle restauration. Son clocher est le point culminant de la presqu’ile de Guérande (80m au dessus du niveau de la mer). Après avoir gravi les 184 marches, une vue magnifique s’offre sur l’océan et les marais salants. Par temps clair on peut voir jusqu’à Noirmoutier et Belle île en Mer.

Nous voilà déjà au dimanche où nous partons pour une randonnée sur la côte sauvage du Pouliguen. Vingt trois grottes façonnées par l’érosion longent la côte. François nous fait visiter la plus célèbre et nous conte la légende des Korrigans qui parle de trésors cachés. Il aurait existé au fond de cette grotte un conduit souterrain se prolongeant jusqu’à Guérande et dans lequel le Korrigan faisait disparaître les personnes qui osaient pénétrer dans son domaine…

Nous longeons la côte sauvage profitant d’un bol d’air iodé et vivifiant à la rencontre d’un espace naturel et protégé où l’on découvre, baies, grottes et criques sauvages. Sur le parcours nous contemplons les villas.

Au bout de notre parcours, le guide nous mène sur une petite plage d’où nous apercevons le Pouliguen et les énormes bâtiments de la Baule qui fait partie aujourd’hui du Sélect Club des plus belles baies du monde.

Un dernier repas au Centre nous attend ; nous remercions François, notre guide attentionné, disponible et professionnel qui a su éveiller notre attention et notre intérêt pour cette belle région. Puis chacun s’apprête à reprendre la route, enchanté d’avoir découvert le charme de la presqu’île. Signalons que la météo avec soleil et ciel bleu a été pour nous une partenaire attentionnée.

Jean nous a parlé de différents projets pour 2017, il reste à les affiner afin de trouver les meilleures solutions.

Il est vrai qu’entre nous il y a peut être différentes allures de marche, mais elles sont toujours adaptées aux capacités de chacun avec quelques variantes, mais que ce soit lent, rapide, c’est toujours passionnément que nous prenons part à ces sorties. Voilà bien tout l’intérêt de la rando, c’est partager de bons moments d’amitié avec d’autres afin d’emmagasiner une bonne dose d’énergies positives dont nous avons tous tant besoin…

Aline.