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Challenge Trail du Léon

26
Jun

Photos & récit de jean : Marche du 15 au 21 Juin

Les photos de la sortie des marcheurs du 15 au 21 juin sont à voir dans l'album photo ou bien ICI.

Voici le récit de cette épopée signé Ty Jean :

 Les jours heureux

Sainte-Marine ! ?    Avant de quitter le café croissant à l’enceinte de  Kermat tout le monde inconsciemment pensait à l’objectif : atteindre en une semaine de marche ce petit paradis portuaire en pays bigouden. En ce dimanche matin 15 juin il fallait arriver d’abord au point d’envol, c’est-à-dire à la pointe du Van  (un nom prédestiné pour un envol !). C’est donc une trentaine de sportifs aguerris, marcheurs et marcheuses tournés vers l’infini, qui se lancèrent, le vent en poupe, vers les premières escalades pierreuses, parfois rocheuses qui surplombent l’océan.

Le temps est beau et prédit même une grosse chaleur pour l’après-midi, mais le serpent humain multicolore, long d’une trentaine de maillons, grimpe allègrement les premières difficultés du jour, se noyant parfois dans les hautes herbes qui jalonnent le sentier. Bientôt nous traversons ce lieu devenu mythique qui dans les années 80 attira une foule de manifestants afin de le préserver de l’envahisseur « atomique ». Plogoff et ses dunes resteront à jamais dans la mémoire humaine ces lieux qui auront fait prendre conscience de l’intérêt de la défense de notre patrimoine maritime côtier. Un peu plus tôt nous passions à la pointe du Raz, autre lieu symbolique d’une histoire qui a abandonné son aspect mercantile d’antan avec ses boutiques, ses cartes postales et ses bibelots en tous genres, de même que sa grande demeure en guise d’hôtel, pour laisser place belle à la nature sauvage. L’avenir ne désespère pas de tout !

 

Dans notre groupe le premier ennui arrive. Annie qui vit l’aventure pour la première fois subit des soucis de pneumatiques ! Ses chaussures ont soif et ses semelles crient leur détresse. Un rouleau de scotch fera l’affaire pour ramener les semelles à plus de tenue pour atteindre le relais-repas où d’autres chaussures neuves se feront un plaisir de commencer une nouvelle vie.

L’après-midi se déroule bien. De temps à autre on entend ces chiffres : et un, et deux, et trois…rappel vieux d’une certaine gloire footballistique de 20ème siècle ! Ce soir les accros de foot attendent le moment crucial de l’entrée de la France dans le concert mondial de la coupe du monde. Un repas traiteur (accéléré pour Trotteurs, coupe du monde l’impose ! ) est mis en place. Vous avez bien lu : « Oui Mossieu » un repas traiteur…le premier dans les annales ! Un jour viendra peut-être le repas avec suite… ? Faut pas rêver ! Quant au foot : et un et deux et trois.. .! Encore ! On n’en sort plus ! Un résultat qui s’arrose ! Puis tout le monde se couche l’âme sereine et les muscles un peu meurtris. C’est la rançon de l’effort !

Lundi la semaine commence par le rallye des voitures. Monique a calculé tout ça, vers l’avant et vers l’arrière, et ça marche ! …Car moi qui en ai la réputation je ne me perds pas !! La journée est ensoleillée et le joue à joue du matin, en raison de l’épaisseur protectrice de crème, devient un « copié/collé » avec empreinte. Le sentier côtier est topographiquement moins difficile aujourd’hui, mais plutôt sablonneux il est susceptible d’envenimer les rouages articulaires en venant y introduire quelques grains de sable inattendus entre les doigts de pied. Le paysage marin nous permet de découvrir d’immenses plages magnifiques qui rappellent un peu de Corse, un peu du midi et même un peu des Sables d’or de Bulgarie. Une envie de se baigner dont l’idée ne résiste pas à un intrépide dont la rumeur dit «qu’il voudrait boire l’océan » ! Le soir Marie Jo fait une découverte sensationnelle : son bras droit, côté mer, est plus bronzé que le gauche et elle propose une solution infaillible : si l’on inversait le sens de la marche l’équilibre serait rétabli et le bras gauche vers l’océan en recevrait les embruns. Chose dite chose faite…mais le parcours du lendemain nous conduisit dans la campagne sur le chemin des chapelles et des calvaires. Pas de chance !

Ce lundi soir le repas maison «  Barbecue saucisses/ merguez » que savent si bien réaliser nos experts en la matière que sont Jean Marcel et Albert estompe l’inattendu repas traiteur. Par des histoires, connues pour certaines, mais revisitées comme un plat culinaire qui le rend plus savoureux encore, nos artistes Léon , Michel et Jean Yves vous diront en guise de conclusion de leur histoire que « ç’aurait pu être pire » ; qu’il faut se méfier d’une botte de beurre trouée en guise d’ornement et qu’enfin on peut avoir gagné cinq fois le Tour de France et avoir un lien proche avec les moules….

Mardi matin c’est reparti, mais déjà dans le long convoi on parle de tendinite, d’ampoules qui se rebiffent là  où on ne les attendait pas, de « décontractyl  » d’adjuvants médicamenteux etc.. La douleur et le plaisir sont, dit-on, indissociables ?                                                                                            La journée, en partie campagne et en partie maritime, s’achève par une soirée « nouveau repas Traiteur ». On ne s’en passe plus ! Au menu : tête de porc. Tout est bon dans le cochon !

Maintenant jusqu’à la fin du séjour les jours vont se ressembler. Les grandes collines sont achevées ; le sentier tournicote,  tantôt en campagne, tantôt en bord de mer et ne nous épargne pas les traversées de villes. La grande chaine humaine homogène s’effrite en petits groupes. Les misères sont la chaleur, les blessures et peut-être aussi la fatigue qui commence à envahir les organismes.                                                                                

Á noter aussi que chaque soir avant l’apéritif convivial un temps est consacré aux accros de la nage en  piscine. Ce mercredi soir, menu à l’italienne programmé : d’excellentes pâtes bolognaises préparées par notre intendance qui nous nourrit chaque jour à l’heure de midi pendant nos raids quotidiens.

De plus en plus le bronzage se substitue à la chair blanche des gambettes. Des emplâtres garnissent aussi les points fragiles qui n’ont pas résisté à l’usure des jours. Ce jeudi soir un barbecue préparé par nos experts fera oublier les souffrances de la journée. Jean Marcel associé à ses deux acolytes Léon et François nous interprètera avec  talent l’homme de Cro-Magnon, nous plongeant dans cette époque où le mobil-home n’était encore qu’une simple hutte en chaume.

Vendredi c’est le dernier soir au camping. La journée se passe bien comme à l’accoutumée et le soleil a décidé de nous séduire jusqu’au bout. Ce soir au restaurant à Plomeur la consigne est simple : il faut bien manger, mais vite ! La coupe du monde revient au programme et la rumeur dit que les suisses vont enfin accélérer leur coutumière lenteur. C’est raté ! Inutile de rappeler le score.

Samedi c’est la dernière marche. Nous voilà au dernier verre à Sainte-Marine. Un dernier regard sur la mer, le soleil est encore haut dans le ciel. Merci à lui de nous avoir préservés de nos habits de pluie. Merci à tous ceux qui ont permis, en tenant les rôles essentiels de l’organisation, que se réalise une telle aventure humaine : les Jean aux finances, Monique au choix de nos parcours ; les Annie, Marie Thérèse, Françoise, Christiane à l’intendance pour notre remise en énergie ; aux Jean Marcel, Léon (porte- drapeau des vétérans) Jean Yves et Michel conteurs qui préparent leur légende ; à nos cuistots du soir Jean Marcel et Albert. Merci aux convoyeurs du matin et du soir qui ne se sont jamais égarés de leurs objectifs. Merci à chacun de nous qui par sa présence apporte un peu à l’essentiel pour en faire une œuvre aboutie. Merci à celui qui aurait pu se perdre et qui ne l’a pas fait pour que l’essentiel ne soit jamais inabouti. Merci aux nouveaux venus qui se reconnaitront et qui nous ont apporté leur sympathie et leur bonne humeur. Vivement l’an prochain. !